Je suis en train d’écrire l’article sur comment accueillir les émotions et pouvoir les assouplir.
Je vous avance une petite piste de comment je traite cela dans mon cabinet à Manosque:
Plus on essaye de ne pas ressentir les émotions ou de les éloigner, plus elles s’installent et s’accentuent en attente d’être traitées. Les émotions ont besoin d’être traitées, accueillies, pour qu’on comprends le message qu’elle nous apportent. C’est seulement après, une fois qu’on a compris et accepté le message qu’elles nous transmettent, elles pourront s’assouplir et progressivement se calmer.
Nous savons que le fait de vivre des expériences émotionnellement difficiles dans l’enfance peut imprimer chez nous des apprentissages qui font émerger des croyances et de modes de fonctionnement qui persistent longuement dans le temps. Longuement, malgré que le temps passe et malgré que les circonstances changent.
Si en étant enfant nous avons eu besoin des adultes et nous avons fait le constat que les autres n’étaient pas là quand on en avait vraiment besoin… on installera des croyances du type «il ne faut pas compter sur les autres» ou bien «il vaut mieux me débrouiller tout seul». C’est ainsi qu’on active un mode de fonctionnement type «débrouillard» où c’est nous qui s’occupe de tout et de tous, toujours, car on n’a pas fait l’expérience de pouvoir se reposer sur les autres, de pouvoir compter sur les autres dans les moments difficiles.
Prenons comme un exemple un BÉBÉ qui pleure et pleure et pleure… et imaginons que personne vient le consoler, le réconforter, le calmer, l’apaiser, le porter dans les bras… Ce bébé va probablement augmenter l’intensité de ses pleurs pour s’assurer qu’on l’entend et que les adultes de référence viennent s’occuper de lui / d’elle pour l’apaiser. Si malgré les pleurs personne vient donner réponse à sa demande, il va apprendre à partir de cette expérience douloureuse, que c’est mieux de ne pas attendre quoi que ce soit des autres, que les autres ne vont pas l’aider, qu’on est seul dans la vie en vrai, qu’il est inutile de se plaindre, car personne viendra me réconforter ou m’aider.
Heureusement dans la vie les conditions changent et on est emmené à rencontrer de nouvelles personnes. Souvent un fonctionnement qui a été nécessaire à un moment donné, ne l’est plus à un autre moment de la vie. L’enfant qui a appris à se débrouiller tout seul, car les adultes de référence n’ont pas été disponibles, il risque de devenir un adulte qui ne fait confiance à personne et même si cela n’est pas nécessaire au présent.
En travaillant avec l’Intégration du Cycle de la Vie nous pouvons ressentir comment le temps est passé et cette certitude corporelle est nécessaire pour pouvoir laisser tomber des vieux fonctionnements caducs qui nous mettent en difficulté. Quand notre corps comprends et ressens que le temps est passé, qu’on n’est plus face aux enjeux du passé, le corps peut s’ajuster à la réalité du présent et les vielles croyances et les vieux schémas tombent en laissant place à des croyances et fonctionnements plus ajustées à la réalité du présent.
L’attachement est un concept très important à prendre en compte si on veut comprendre nos relations affectives à l’âge adulte.
L’attachement est un réflexe inné des être humains qui est fondamentale pour la survie. L’être humain arrive au monde en étant un être extrêmement dépendant de l’adulte ou adultes qui s’occupent de lui ou d’elle. « Lorsque le tout petit se sent in-sécurisé ou menacé, il se tourne vers sa figure d’attachement (généralement la mère, les parents) pour y retrouver de la protection, de la réassurance et du réconfort. Johanna Smith, psychologue clinicienne experte en Intégration du Cycle de la Vie l’explique très bien dans son livre « À la rencontre de son bébé intérieur » chez DUNOD. «
En fonction de comment s’est développé le lien avec les personnes qui se sont occupées de nous depuis notre naissance et pendant notre enfance, nous développons une façon d’être en lien avec les autres à l’âge adulte.
Si nous avons grandi entouré des personnes qui s’occupent de nous de façon prévisible, bienveillante, sereine et aimante, nous pourrons construire un sentiment de sécurité intérieure qui va perdurer au long de toute notre vie et qui va nous être très utile face à tous les enjeux de la vie. Nous arriverons à la conclusion implicite que les relations ne sont pas dangereuses et nous aurons tendance à nous attacher à l’autre -à l’âge adulte- avec sérénité et sécurité. Nous chercherons une fois adultes quelqu’un qui corresponds à cette façon de fonctionner. Et si l’hasard des choses fait que nous nous retrouvons en couple avec quelqu’un qui génère de l’insécurité, nous saurons nous en éloigner rapidement.
À contrario, si nous avons été élevées par des parents qui n’ont pas pu ou su nous transmettre la sécurité, nous aurons construit une vision du monde et des autres bien différente et notre base sera plus instable. Si les parents ou personnes qui se sont occupées de nous depuis notre arrivée au monde nous ont maltraité, ou simplement n’ont pas pu/su nous protéger, notre vision du monde, des autres et la considération que nous nous porterons à nous mêmes vont en être affectés.
Si personne considère que mes besoins en tant qu’enfant sont importants, si les personnes censées être les plus importantes pour moi pendant l’enfance (les parents) n’ont jamais pris en compte ni mes émotions, ni mes ressentis… je vais apprendre par la force des choses que moi et mes besoins ne sont pas importants. Facilement je vais interagir avec les autres sous cette permise, c’est à dire en me négligeant, sans prendre soin de moi et en croyant et laissant croire aux autres que je ne suis pas important. Ainsi je risque facilement de m’installer en couple avec quelqu’un qui ne prête pas du tout attention à mes besoins et qui ne me donne pas de la valeur.
Les parents qui sont ambivalents et imprévisibles (un jour aimants et le lendemain effrayants) ne favorisent pas la sécurité intérieur de leurs enfants et mettent à mal leur estime de soi. Leurs enfants risquent de grandir avec l’idée que les relations sont toujours comme ça (car ils n’auront pas connu d’autres façons d’être aimés). Ils vont se dire que la souffrance il faut bien la résister ou l’avaler. C’est comme ça que plusieurs personnes se retrouvent face à une relation violente sans s’en avoir rendu compte, car les signes de danger n’ont pas éveillé à temps une réponse d’éloignement.
Les enfants qui ont grandi à côté des parents distants émotionnellement et froids, risquent de continuer à vivre et interagir ainsi à leur tour avec les autres. S’ils ne font pas d’autres rencontres plus sécurisants (chose qui est tout à fait possible heureusement!), ils peuvent devenir des personnes autosuffisantes qui n’ont pas besoin des autres. Je fais référencer à des personnes distantes au niveau émotionnel dans les relations affectives ou dans leur couple (s’ils arrivent un jour à être en couple, bien sûre!). Parfois dès qu’une relation devient trop sérieuse ou importante, ils la fuient. La personne se détache pour se protéger des émotions… qui font peur, qui dérangent.
Nous connaissons tous des couples fusionnels qui perdent de vue les autres et sont toujours collés. Nous connaissons aussi des couples très détachés ou insouciants de l’autre où l’indépendance règne et peu de choses se partagent. Mais tout cela peut très bien convenir aux partenaires!! Et tant mieux!
Ce qui est moins agréable est quand un des partenaires a besoin de fusion et se colle à l’autre et l’autre est très indépendant et solitaire! L’un va se sentir étouffé rapidement et l’autre risque de se sentir rapidement délaissé, abandonné et pas pris en compte. Alors là, la souffrance peut être grande si on ne comprends pas le mode de fonctionnement de l’autre…
En définitive, nos premières relations de base, avec nos parents, vont jouer un rôle très important dans nos futures relations de couple. Mais ne vous désespérez pas face à cette annonce! Plusieurs portes peuvent s’ouvrir à nous à n’importe quel moment:
Tout ne repose pas que sur nos parents!. Une grande mère qui nous rassure ou qui nous réconforte, un professeur qui croit en nous et qui nous met en valeur, un frère ou sœur ou même un ami qui nous comprends, avec qui on peut discuter de nos problèmes… vont ouvrir la porte à d’autres visions du monde et d’autres possibilités des relations dans la vie adulte. Vive la RÉSILIENCE alors!
L’espace « couple » représente un champ d’expérimentation magnifique où on peut moduler ou transformer notre façon de s’attacher aux autres! Et cela est fantastique!
Helga Gabarró, Psychologue clinicienne, Thérapeute de couple à Manosque.
Pensez à une boîte de puzzle. Dans la boîte il y a toutes les pièces, toutes déconnectés les unes des autres. Elles peuvent s’articuler ensemble, mais il faut faire le puzzle. On est plein de capacités, mais parfois on est bloquée et on n’arrive pas à les saisir pleinement. On n’y voit pas clair.
Si cela vous arrive, faire le puzzle de votre vie va vous aider énormément. Prendre conscience de ce que nous avons vécu au long de notre vie, prendre conscience de comment les expériences faites (surtout relationnelles) nous ont modelé, nous ont impacté, nous aide à y voir beaucoup plus clair et à être plus pleinement dans le présent.
Tout ce qui n’est pas conscientisé, nous hante, nous happe, nous freine dans notre vie au présent. C’est comme un crédit. Nous avons de l’argent dans notre compte, mais nous ne pouvons pas l’utiliser, car il est bloqué. Nous avons des compétences, mais nous ne pouvons pas nous en servir. Si cela vous parle, revoir le parcours de votre vie, essayer de tracer votre vie pour la regarder avec la perspective d’aujourd’hui peut vous aider énormément.
Vous pouvez vous servir des photos, vous pouvez écrire votre histoire de vie ou vous pouvez simplement penser à l’enfant que vous avez été, depuis votre regard d’adulte. Paradoxalement ce travail va vous aider à être plus pleinement dans le présent. Si l’exercice devient trop difficile, c’est que peut-être votre histoire n’a pas été toujours facile. La mettre à l’écart en essayant de ne pas y penser a été sûrement une stratégie de protection importante qui vous a aidé à survivre et à avancer. Mais cette stratégie devra être levé un jour, car elle est caduque et elle vous met à l’écart de vous même et ne vous permet d’être vous à 100%.
Vous pouvez consulter un professionnel pour qu’il ou elle vous aide à revoir votre histoire. Si vous avez des questions à ce sujet, n’hésitez pas à consulter un psychologue ou un thérapeute expérimenté.Moi même je peux vous recevoir dans mon cabinet à Manosque pour faire ce travail.
Pour comprendre notre état actuel, c’est indispensable de prendre en compte ce dont nous avons traversé au long de notre vie.
L’image des cernes des arbres me semble très éclairante. Les poupées russes aussi.
Ces deux images représentent très bien le développement séquentiel des êtres humains. Il y a toujours un point départ sur le quel nous nous construisons et par la suite toutes nos expériences quotidiennes nous modèlent de façon successive jusqu’au présent. Si nous avons vécu des expériences difficiles dans le passé et rien a été fait pour en guérir, ces expériences vont nous affecter encore dans le présent. Si nous fondements ne sont pas solides, la vie au quotidien peut-être difficile.
La thérapie que je propose dans mon cabinet à Manosque est une nouvelle forme de psychothérapie qui prend en compte toute notre expérience, sans besoin de l’évoquer verbalement. L’ICV est une thérapie psycho-corporelle, qui dépasse les limites de la thérapie verbale et qui permet de rétablir et de renforcer les fondements de la personne de façon séquentielle et en toute sécurité. L’outil principal est une liste des souvenirs chronologiques du client qui vont permettre à la personne d’intégrer séquentiellement les expériences difficiles vécues au long de la vie. Ce travail permet de connecter les différentes parties de soi en un tout cohérent dans le présent. Pour les enfants, le travail avance très vite au vu de son age. Pour les adultes cela peut prendre un peu plus de temps, mais c’est quand même une thérapie qui transforme vite nos ressentis et qui permet d’instaurer un sentiment de sécurité intérieure assez rapidement. Et cela change la donne dans notre vie au quotidien.
Pour plus d’information, n’hésitez pas à me contacter !
Voici un livre clé qui vous permettra de comprendre le pourquoi de notre état psychologique. Le CORPS N’OUBLIE RIEN de BESSEL VAN DER KOLK est un livre accessible au grand publique, qui peut vous introduire facilement dans la compréhension de l’impact des traumatismes sur le corps. Notre corps garde les traces de toutes nos expériences accumulées depuis notre enfance, mais offre aussi les mécanismes pour guérir.
Pour aller un peu plus loin, n’hésitez pas à regarder ce vidéo, qui en effet est une conférence publique sur YOUTUBE de Johana Smith, psychologue clinicienne experte en Psychothérapie de la dissociation et du Trauma. Cette conférence est publié sur le net et je vous conseille de la regarder. Très éclairant sur l’impact des traumatismes sur le psychisme et sur les thérapies pour traiter les traumas.
Il arrive parfois que, même en étant adulte, on puisse arriver à se sentir comme une petite fille ou un petit garçon en difficulté. Comme si une partie de nous n’aurait pas vraiment l’âge qu’on a en réalité et serait plus jeune, voir beaucoup plus jeune. Si cela vous arrive, c’est possible qu’une partie de vous soit restée bloquée dans le passé suite à un événement difficile.
Un trauma est un événement du passé qui fait mal encore dans le présent quand on y pense, où quand quelque chose évoque cet événement (un film, une relation, une conversation, une image, une situation). Parfois des souvenirs difficiles du passé émergent et nous mettent à mal et quand on évite d’y penser, ce n’est pas pour autant que les effets du trauma disparaissent! Parfois cet mécanisme se met en place même sans s’en rendre compte consciemment. Nous savons maintenant, grâce aux recherches en neurosciences, que pour surmonter un trauma il faut ressentir que le temps est passé et qu’on est dans un autre moment maintenant.
Face aux difficultés du passé on met en place des stratégies pour survire, pour se protéger et mieux s’adapter à notre réalité, pour mieux la vivre. Mais les stratégies mis en place dans le passé, ne sont plus forcement adaptés au présent, car notre réalité a changé. David, par exemple avait un père très dur qui se moquait de lui quand il pleurait. Face à cela il avait appris à se taire et à se débrouiller tout seul et à jamais se plaindre, car c’était dangereux…. Il y a 43 ans au présent, il est entouré de personnes bienveillantes, mais quand il va très mal au travail, il n’en parle à personne…
Quand le corps ressent clairement qu’il est dans le présent et pas en face des difficultés du passé, il se calme et la vision qu’on a du monde et des autres change et s’améliore. Il en est de même pour les comportements. C’est le cas des enfants agités, qu’on comprends mal, car on trouve que son comportement ne s’ajuste pas au présent…. car ils ne réagissent pas au présent. Il réagissent à un passé dans le quel ils sont restés figés.
Certes, parfois le présent n’est pas facile non plus, mais si notre corps est apaisé, on peut mieux faire face aux enjeux du présent. Sinon, tout est CONFUSION et n’arrive pas à résoudre quoi que ce soit. Pour plus d’info sur cette question, n’hésitez pas à me contacter!
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